En 2011, les Suisses ont dépensés 14 milliards en médias
Pour la huitième fois, l’Association Schweizer Medien a présenté son étude concernant les budgets médias. Elle porte d’une part sur les dépenses consacrées par les utilisateurs à la consommation de médias, soit au contenu, à l’accès et au hardware et, d’autre part, elles sont additionnés aux résultats des Dépenses publicitaires suisses. L’étude présente donc sous toutes leurs formes les recettes globales de l’industrie des médias.
Le poids des médias off et online
En 2011, un ménage privé a dépensé en moyenne Frs 3’150 pour la consommation de médias. Pour la première fois, ces chiffres prennent en compte les dépenses pour les Smartphones et les différentes tablettes. L’étude confirme la position stable des médias classiques ainsi que les modifications du domaine électronique générées par la numérisation et la consommation mobile. S’agissant des médias imprimés, la population suisse a dépensé l’année passée pratiquement autant que l’année précédente : Frs 1,7 mia. Les recettes provenant des abonnements presse vendus ont stagné à Frs 1,2 mia. Les ventes au numéro ont par contre reculé de 8 pourcents pour s’établir à Frs 527 mio. Les dépenses consacrées aux téléchargements relevants pour les médias ont, elles, progressé de 11,2 pourcents à Frs 546 mio. Globalement, en 2011 les Suissesses et les Suisses ont à nouveau dépensé Frs 5,2 mia pour des contenus rédactionnels. Cela permet de conclure que les Suissesses et les Suisses demeurent fidèles à leurs marques print, cela également dans le monde des médias électroniques. L’importance de l’abonnement demeure significative, même si l’on recourt de plus en plus aux contenus médias au moyen des appareils mobiles.
L’enjeux : monétisation des médias online
Les responsables médias qui ont répondu à une enquête de l’Association Schweizer Medien portant sur les trends des médias se disent défiés par les crises financières et la mutation du monde de la communication. Beaucoup expriment leur dilemme de garder le contrôle sur les coûts tout en investissant simultanément dans des offres inventives. L’opinion selon laquelle les lectrices et les lecteurs devront à l’avenir payer pour les prestations offertes sur les plateformes digitales se renforce. L’introduction de systèmes de paiement constitue une tâche ambitieuse pour le marketing et les IT. Parallèlement, le marché numérique poursuivra son développement avec des plateformes publicitaires, prestataires de services et de ventes. La tendance vers les plateformes de communication relevée par l’étude Budget Médias modifie le comportement par rapport à l’information. Pour tous les acteurs du marché des médias, le développement de modèles solides et durables constitue un défi.